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Rédigé par Chantal Robert le 28 novembre 2014 à 07:34 dans Demoiselle Abi | Lien permanent | Commentaires (0)
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Voila ! C'est comme ça et c'est pas autrement !!
Ceux qui ne sont pas contents, c'est la meme chose.
Non mais ho !! Il y a un moment, il faut arreter !!
.../...
Je vous explique..
.../...
Jusqu'à l'année derniere, c'est soir et matin que nous devions parcourir, 3 km 5 (la premiere annnée) puis 5km5 (la deuxieme année), pour amener et ramener Enzo au college, situé dans la ville voisine.
Deux fois par jour, bon gré, mal gré, 11 km aller-retour, soit un total de 22 km.
En deux ans et demi, nous avions déménagé deux fois, nous éloignant ainsi de plus en plus du college, mais nous avions fait le choix, de ne pas le changer d'établissement, afin de lui permettre de terminer son cycle dans un lieu connu avec ses copains. Le passage en seconde et donc l'entrée au lycée, sonnerait la fin de ces périples, celui-ci se trouvant à à peine 800 metres de notre domicile.
L'école d'Abi, quant à elle, se trouvait à 2.200km de la maison, soit 4.400 km aller-retour, et certains jours, quand les horaires ne coincidaient pas avec ceux d'Enzo, nous avions donc 8.800 km de trajet supplémentaire.
Cela faisait un peu beaucoup quand meme !!
C'est donc avec beaucoup de joie que nous avons vu arriver cette nouvelle année scolaire et les changements d'établissements des enfants.
L'école d'Abi est dorenavant à 650 metres à pied, 1km en voiture, le Lycée d'Enzo, à 750 m en voiture ou à pieds.
La belle vie.. l
Quelle délivrance !! .. Plus besoin de voiture.. Plus d'embouteillage.. un gain phénomenal sur le budget essence, sur l'usure des pneux et surtout un gain de temps certain.
Bref !! On est heureux...
;-)
"Heu maman.. tu ne m'amenes pas ce matin ?" m'a dit Enzo..
"Ben.. tu peux y aller à pied quand meme !! Non ?" ai-je répondu..
"Ben non.. j'aime pas croiser les autres qui reviennent des cours ou bien vont eux aussi au lycée" a-t-il rajouté
:-O
"Heu... qu'est ce que ca fait ?? tu n'as qu'à pas les regarder !!" ai-je dit
"Non j'aime pas "
Alors, je ne sais pas, mais ses réponses ont du me renvoyer vers mon enfance et mon adolescence et ma timidité, mais j'ai embarqué mes ouailles, et je les ai emmenés au lycée et a l'école.
"Bon je t'emmene seulement parce que Abi veut aller au clae a 8h.. " ai-je dit (ben oui faut pas déconner !!) mais les jours où nous irons directement pour la rentrée en classe, à 8h40, toi tu iras à pied "
"Oh mais moi, je veux aller tous les jours à 8h" m'a dit Abi que je soupçonne de plaider la cause de son frere.. mine de rien..
Elle est completement folle !! Elle a la chance d'avoir ses deux parents qui peuvent l'emmener directement à l'école aux heures de classe et éviter ainsi les CLAE, ben non.. Abi veut aller au CLAE !! (Oui, asseyez-vous : mes enfants adorent l'école !! Enzo c'était comme ça jusqu'en 4e environ.. maintenant cela lui ait passé et bien passé !! :-) )
Bref !! J'ai pris ma voiture.
.../...
"Bon à partir de demain" dis je " fini la voiture. Ce sera trajet à pied exclusivement."
Les enfants m'ont regardé avec des grands yeux.
"Ben oui.. c'est comme ca !!" ai je ajouté..
Enzo qui bien sur, a toujours quelque chose à dire, n'a pu tenir sa langue.
"Heu.. Je ne comprends pas... que veux tu dire ? Pourquoi veux tu qu'on aille à pieds à l'école ?"
"Ben parce que c'est un peu abusé. Vos établissements sont à deux pas !! Et puis il est temps que tu prennes ton independance. Quand tu vas au volley, tu y vas bien tout seul ? et puis quand tu vas avoir envie d'aller à droite ou à gauche, tu vas bien y aller tout seul également.. Donc apres tout..?.. Et puis en plus, il fait super bon, et ca fait du bien de marcher "
"Oui mais apres il fera froid.. " a dit Enzo horrifié !!
"Hé bien tu te couvriras bien, c'est tout"
"Oh moi je suis d'accord pour aller à pied " a dit ABi..
Abi c'est tout le contraire d'Enzo.. Depuis petite, des que l'on peut se deplacer à pied, elle est aux anges !! Je ne la comprends pas plus qu'Enzo qui lui, croit que ses pieds ne servent qu'à mettre des chaussures et, eventuellement à le faire tenir debout..
Abi aime marcher et Abi aime courir.. Avec papa elle est heureuse.. Quand il va la chercher à l'école et qu'ils arrivent tous les deux essoufflés sur le pas de la porte.. je sais alors qu'elle a eu la grande joie de piquer une pointe.. C'est clair qu'avec moi la seule chose dont elle pourrait eventuellement piquer, c'est du nez.. Mais bon.. chacun lui apporte ce qu'il peut lui apporter..
Bref ! Revenons à nos moutons...
La décision est prise. Nous sommes à quelques jours des vacances de la Toussaint.
Seulement voilà : Le lendemain, nous sommes un peu en retard.. Nous montons donc vite fait dans la voiture..
Le surlendemain, j'ai un peu mal au pied, nous montons donc directement dans la voiture..
Le sur sur lendemain, je dois me rendre au boulot de suite apres les avoir déposés. Je n'ai pas vraiment de temps à perdre, alors nous montons donc directement dans la voiture.
5 jours plus tard, pendant que les enfants se preparent pour partir à l'école, je traine un peu sur l'ordinateur...
"Heu maman, tu fais quoi ? " me dit Enzo..
"Comment ca : " je fais quoi ??? " dis je
"Ben il est 7h45 !! tu ne m'a pas dit que c'était l'heure de partir !! "
"Ben en meme temps c'est pas moi qui vais à l'école, c'est toi.." dis je
"OUi mais tu ne comptes pas m'accompagner ? " dit Enzo presque au bord de l'évanouissement..
J'hésite entre le sentir choqué ou au coeur d'une tragédie inommable.
"Ben pas specialement.. Mais vu l'heure je vais t'emmener.. mais ce n'est pas une obligation" lui dis je
Nous voila donc à nouveau, tous les trois dans la voiture, en direction du lycée et de l'école d'ABi..
Le lendemain, il pleut.. le jour d'apres, j'ai la flemme.. puis le jour d'apres, pas l'envie..
Arrivent les vacances, et le probleme est donc reporté.
La reprise à eu lieu ce lundi..
Sous un ciel grisatre, des temperatures au dessous de 8 degrés à 8h..
Alors on a pris la voiture..
Puis la pluie c'est rajoutée à tout ca et les températures ont encore baissé..
On a pris la voiture...
"Non mais c'est pas possible ca !! Moi il fait trop froid à 8h.. Enzo, je te le dis, tu vas aller à l'école tout seul et à pied parce que je n'ai pas envie de me retrouver dans le froid, tous les matins à cette heure là" ai je dit ce matin..
"Oh ben moi non plus " a dit Enzo..
"Je rêve !! quand j'étais en seconde, je devais marcher au moins 20 minutes pour aller prendre un bus pendant 15 à 20 minutes également et pour finir par marcher à nouveau 20 minutes jusqu'au lycée, et ça qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente !! " ai je dit "Et toi tu rechignes pour 5 minutes à pied !!!?? "
"Ben oui... " a dit Enzo...
"Tu as bien de la chance qu'en étant au Lycée, tu sois tout pret de ton etablissement !! parce que c'st plutot rare.. Mika aussi avait eu cette chance d'ailleurs "
J'ai sauté dans mes habits et je les ai emmenés à l'école..
J'ai gromelé tout le trajet... Il fait froid..
Mais je n'ai pas le coeur à leur dire non en fait... Mes bébééééééééés !!
Mais je crois que j'ai trouvé une solution...
"Bon ben je crois que je vais voir avec papa pour qu'il vous amène le lundi et le mardi, vu que la veille, il travaille de journée... (mon chéri d'ailleurs puisque tu lis, tu es prévenu.. hihi!! Oui je sais que tu faisais quasi tous les jours depuis des années.. Oui je sais que je peux prendre la releve maintenant que je ne suis plus assmat.. Oui je sais que tu es fatigué... Mais.. J'ai pas envie.. il fait froid !! (dit sur un ton mielleux et avec une petite voix de chaton... z'yeux minaudants :-) )
RESULTAT
OUi, quand je prends une décision, elle est FERME ET DEFINITIVE !!!!
:-)
Bon... a ce que je vois, meme à 800 metres, rien à changer :-)
Rédigé par Chantal Robert le 08 novembre 2014 à 07:46 dans Demoiselle Abi, La Oz | Lien permanent | Commentaires (0)
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Comme chaque année, dès les premieres baisses de températures, à l'apparition des premieres gelées, la soupe de légumes et les potages, font leur apparition sur notre table au diner.
Un, parce que je trouve qu'il n'y a rien de mieux pour se rechauffer et deux, parce que c'est une bonne alternative pour faire manger des légumes aux enfants.
"Encore de la soupe !!" disent Enzo et ABi...
"Oui, encore de la soupe !" dis-je
Ils me font sourire...
De la soupe, j'en ai mangé plus souvent que rarement durant toute mon enfance.
Nous étions une famille de 9 enfants. Ma mère jusqu'à mes 14-15 ans était au foyer ; Mon père, lui, était fonctionnaire dans un Ministere. Nous vivions donc sur cet'unique salaire .
Comme ce dernier ne jugeait pas nécessaire apparemment de mettre tout le fruit de son labeur pour sa famille, ma mère faisait comme elle pouvait, avec ce qu'elle avait, pour nous assurer les 3 repas journaliers necessaires, 365 jours par an.
Je ne me souviens pas avoir eu faim un jour.
Durant des années nous avons eu au diner, du potage aux vermicelles. Ma mère agrémentait ce potage, en tartinant de grandes tranches de pain, de camembert qu'elle faisait ensuite, griller au four. C'était délicieux.
Aujourd'hui encore, je ne peux manger de la soupe sans qu'elle ne soit accompagnée de pain grillé tartiné de camembert fondu.
Meme s'ils rechignent pour la forme, les enfants eux aussi, adorent ca.
J'avais tendance auparavant, ne les ayant pas eu à déjeuner, à leur faire un plat de viande au diner. Or, manger de la viande, midi et soir, ne me semblait pas nécessaire.
J'ai trouvé ce compromis : Une soupe ou un potage, avec une tranche de jambon.. ou une quiche ou un soufflé.. enfin quelque chose de pas trop lourd.. et pour finir, un yaourt.
Comme on sort de table rassasié, c'est donc que tout va bien..
Il y a plusieurs années, quand je travaillais à la Sécu, j'avais plusieurs collegues qui mangeaient à la cantine de l'établissement et qui, le soir me disaient, ne diner que d'une salade et une tranche de jambon.
A l'époque j'avais trouvé ca bizarre.. Je vivais avec un homme qui n'aurait pas imaginé un seul instant ne pas avoir un morceau de viande dans son assiette.. Moi meme, je trouvais ca normal, mes vieux démons disant que le chef de famille, le père nourricier, avait droit à un bon repas. Ce temps est bien loin..
Il n'empeche, qu'aujourd'hui encore, Si chéri est là le soir, je fais toujours un repas plus conséquent.. hé oui, on ne se débarasse pas comme ça des habitudes.
Nous avions aussi parfois, au diner, un bol de lait chocolaté avec du pain . J'ai su que nous n'étions pas les seuls, le jour où chéri m'a dit : "Nous aussi , cela nous arrivait souvent quand nous étions jeunes ". Ce n'était donc pas lié au fait que ma mère devait faire attention à tout pour nous garantir un repas chaque jour.
Des oeuf, du jambon, des sardines, de la viande hachée, des pates et du riz.. le viandox, la purée avec de vraie pomme de terre, les patates en générale, du lait.. De la margarine plus souvent que du beurre.. de la confiture au petit déjeuner.. Une pomme, une banane ou un yaourt en dessert.. et de la floraline.... Ce furent les bases de notre alimentation durant toute ma jeunesse..
Nous avions également droit à de la vache qui rit
Le poulet roti accompagné de frites maisons, arrivaient sur la table le dimanche.
La farine aussi ,bien sur, ne manquait jamais. C'était un élément de base, notamment pour faire les fameux "dombrés" plats antillais. Il suffisait de rajouter des lentilles ou des haricots rouges, et du cochon, pour avoir un plat des plus consistants, dont nous rafolions;
Et des petits pois !!! "on a toujours besoin de petits pois chez soi" disait la pub !! C'est vrai.. C'st bon et c'est pas cher.. (Quelques années plus tard, une fois adulte, j'avais rencontré un guyanais qui nous avait fait connaitre un plat fait de poulet fumé revenu dans une sauce faite de sauce tomate, petit pois et lardons ; accompagné de riz, c'était délicieux !!)
De temps en temps, on avait droit au beafsteack..
Ah mon Dieu !! le beafsteak !! quelle horreur !! J'en garde un tres mauvais souvenir ! Aujourd'hui encore, devant les étalages en boucherie, j'hesite à en acheter.... A cette époque, on ne blaguait pas avec la nourriture et il fallait manger tout ce qu'il y avait dans l'assiette. Or, allez savoir pourquoi, je n'arrivais pas à le manger : Je le machais, machais, machais sans jamais arriver à l'avaler. Cela m'avait valu de nombreuses reprimandes et je n'avais pas le droit de quitter la table tant que ce satané morceau de viande n'avait pas été englouti. Pour moi, c'était un vrai calvaire et le beafsteak n'était pas vraiment un met que j'aimais voir sur la table.
A noel, il y avait le jambon..
Mon pere rentrait avec un gros jambon qu'il accrochait au plafond de la cuisine et qu'il découpait en fine tranche au couteau. Ce jambon me dégoutait, son gout était trop fort et lorsque je le retrouvais dans mon assiette, c était la meme mascarade.
Il y a vraiment des mets qui ne sont pas faits pour les enfants et que l'on apprécie seulement quand on est adulte.
Quoiqu'il en soit, malgré toutes ces années de mon enfance à manger des pates, des sardines et des oeufs, des patates et de la soupe aux vermicelles et du viandox, j'en rafole toujours autant..
D'ailleurs avec ces quelques ingredients, il y a moults recettes, à réaliser.
Je les appelle les recettes anti crises, car pas cheres à l'achat.
Il vous faut pour une famille de 4 personnes comme la notre : 5 kilos de pommes de terre, 3 paquets de farine,1 paquet de spaghettis et un paquet de nouilles ou coquillettes, un paquet de vermicelle, 1 paquet de polenta, des poireaux, des courgettes, une salade, des lardons, du jambon, du steak haché en barquette et du steak haché individuel, un poulet, des oeufs, de la creme fraiche, 10 bouteilles de lait, de la ciboulette ET DU TEMPS !!
Hachis parmentier salade
gratin dauphinois
Pomme de terre en robe des champs
Poelee campagnarde
Poulet frites
Soufflée au jambon
Pain au lardon
quiche lorraine
tarte aux poireaux
tarte à l'oignon
tarte aux champignons..
Omelette aux champignons
Spaghettis bolognaise
Pates carbonara
En dessert, yaourt maison (8 yaourts avec un litre de lait) ou polenta sucrée aromatisée à la canelle (hum!!) .. Ou une pomme nature ou au four.. Ou une banane nature ou flambée..
Voilà 14 repas economiques et rapides à faire.
Le must ??? Meme pas besoin de se battre avec les enfants pour qu'ils mangent, ils adorent ca.
Une bonne soupe de légumes le soir (pour éviter la constipation) ou bien, si vous avez les intestins solides, un bouillon auquel vous rajoutez du vermicelle, un morceau de camembert sur du pain grillé, et voilà
Vous avez vos repas pour 15 jours !!!
D'ailleurs... Maintenant que j'y pense...
Chériiiiiiiiiii !! J'ai les menus pour les 15 prochains jouuuuuuuuurs !!!
:-)
Comment ca vous ne viendrez pas manger chez moi les deux prochaines semaines ?? ben vous auriez bien tort !!! et tant mieux !! hihi!!
Rédigé par Chantal Robert le 07 novembre 2014 à 05:27 dans Actualité, La Oz | Lien permanent | Commentaires (0)
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Voilà un moment que je voulais ecrire un texte sur les mots et leur portée...
Dit sous la colere, de mots ils deviennent maux...
J'ai un peu pris le temps mais le voilà....
:-)
J'avais 16 ans la premiere fois que j'ai été confrontée au poids des mots..
C'était il y a pres de 40 ans...
De l'eau a coulé sous les ponts depuis.. et pourtant, je m'en souviens encore comme si c'était hier..
A cette époque, comme la plupart des jeunes filles sans doute, je portais des dessous en coton.. Rien de folichon.. du pratique.
Je n'avais rien contre je crois.. c'était comme ca, c'est tout.. Je ne me posais pas la question de ce que j'aurai du, voulu ou aimé porter, ceux ci me convenaient tout à fait.
Cet été là, j'avais rencontré le pere de mes deux premieres filles.
Quelques mois apres notre rencontre, il m'avait offert un joli dessous, culotte et soutien gorge, en dentelle noir et rouge. C'était mes premiers "dessous chics"...
Toute heureuse, Je les avais ramenés à la maison.. Je ne me souviens pas si j'avais crains de les montrer à ma mère et/ou si je les avais cachés.. Ce dont je me souviens, c'est de sa reaction lorsque ma mère avait mis la main dessus.
J'étais rentrée de l'école,et je l'avais trouvée debout au milieu du salon, m'attendant, les dessous rouge et noirs à la main, tenus du bout des doigts, comme s'ils étaient dégoutants, contagieux.
Hormis le fait d'avoir ressenti comme une violation de mon intimité, je ne me souviens que tres peu du flot de paroles qu'elle prononça..
Seule une phrase est restée gravée dans ma mémoire :
"Ce sont les putains qui mettent ce genre de chose"..
"Putain" ?? Moi ?
La honte que je ressentais de la voir avec mes dessous à la main, c'était immédiatement transformée.. Je m'étais sentie blessée... En quelques mots, elle venait de salir toute mon histoire d'amour.. Je n'avais rien vu de mal dans ce cadeau, je ne considerai pas que je me comportais comme une putain.. j'étais juste amoureuse.. Amoureuse d'un homme qui m'avait fait un cadeau.
J'avais baissé la tete et les yeux pour éviter de croiser son regard courroucé.
Je n'avais pas répondu.. J'étais une enfant plutot docile et respectueuse.
De toute façon, qu'il y avait il à dire ? Rien..
Je savais parfaitement que ma mere ne pensait pas que j'étais une putain. Elle était sous le coup de la colere et avait prononcé des mots qui avaient dépassé sa pensée... Enfin, je pense... Malgré tout cela faisait mal..
Le poids des mots et l'impact qu'ils peuvent avoir...
Je ne crois pas aux phrases d'excuses toutes faites, toutes pretes : "Je ne le pensais pas ; mes mots ont dépassé ma pensée."
Je ne crois pas non plus aux : "j'ai dit ça sous l'emprise de la colere.."
Non.. Je n'y crois pas..
Il y a toujours une part de vérité..
Ces mots qui se bousculent, sortent avec rage.. puissants,ravageurs, representent, des nons-dits.. La colere agit comme un déshinibiteur : tout comme l'alcool, elle permet d'évacuer un ressenti pour certains et permet de dire ce que l'on n'oserait pas dire naturellement. des mots que l'on garde au fond de soi sans oser les dire..
Moi, je n'en n'ai pas besoin..
Lorsque survient la colere, quand je la sens gronder.. monter... . Je me mure dans le silence.
Je me tais..
Il est rare qu'elle explose... elle m'inonde.. m'entoure.. mais ne me submerge jamais.
Je ne lutte pas.. Je la laisse s'installer..m'envahir... et rester le temps qu'il faudra.. avant de repartir doucement.. tranquillement..
Pourquoi se presser...?? Les choses ont été dites non ?? Les choses qui doivent etre dites seront dites.. alors...
L'important n'est-il pas de dire ? de pouvoir s'exprimer ?
J'aime qu'on me laisse le droit à cette colere...
L'attente me permet de relativiser, de ne pas laisser echapper des mots qui seraient peut etre irréparables, qui seraient exacerbés par le ressenti engendré par elle.. des mots qui qualifieraient ce ressenti, à l'instant T et ne seraient pas representatifs de la réalité...
Dire les mots pour pouvoir continuer, pour pouvoir avancer et passer à autr chose.. Ne rien laisser de côté.. Ne pas encaisser sans rien dire
Les mots, les dits comme les non-dits, peuvent etre le ver qui insidieusement, doucement, pourrit le fruit.. d'abord à la surface et puis de plus en plus profondement jusqu'au point de non retour
Les mots...
J'en connais le poids.. Je m'applique à leur donner le sens que je souhaite leur donner...
Si je vous les ai dits..; croyez les.. Ils ont été pensés et réfléchis..
Je ne regrette rien de ce que j'ai pu dire ou de ce que vous avez pu lire..
Quand je dis que j'en ai assez.. c'est que j'en ai assez.. Pas la peine de chercher à contourner les mots qui construisent cette phrase, à chercher ce que je veux dire.. je vous l'ai dit : J'en ai assez... tout est dit..
A votre tour de vous analyser, de vous remettre en question si vous le souhaitez ou de me dire merde et de continuer votre chemin...
Le "Pouah" des maux... un mot suffit... pour etre la source de tant de maux..
On dit que les femmes, plus que les hommes, ont cette capacité de ne rien oublier...
Je ne sais pas..
Ce que je sais, c'est que moi, je n'oublie rien.. un mot est un mot..
Il a sa ou ses définitions.. que vous savez employer à bon escient pendant la colere.. puis.. que vous tentez d'adoucir apres la tempete...
Alors... Pensez-y...
Avant de les prononcer...
Les mots sont la source de tant de maux...
:-)
Rédigé par Chantal Robert le 02 novembre 2014 à 14:53 dans Actualité, La Oz | Lien permanent | Commentaires (0)
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